© Annie-France Noël

Deux spectacles bientôt à l’affiche au Théâtre populaire d’Acadie 

À la suite de la réouverture récente des salles de spectacle au N.-B., le Théâtre populaire d’Acadie reprend ses activités avec l’accueil d’Aalaapi |ᐊᓚᐱ du collectif du même nom et la présentation de sa nouvelle création, Les meilleurs frères.

Aalaapi |ᐊᓚᐱ : faire silence pour entendre quelque chose de beau

Aalaapi | ᐋᓛᐱ est un projet hybride du collectif du même nom, qui allie théâtre et création radiophonique. Présenté le 22 février, 19 h 30, au Centre culturel de Caraquet et les 24 et 25 février, 19 h 30, au théâtre l’Escaouette de Moncton, ce spectacle est offert en trois langues – à l’oral et avec sous-titres – en français, en anglais et en inuktitut. Allain Roy, directeur artistique et codirecteur général du TPA, est très heureux de présenter cette oeuvre au public. « Recevoir Aalaapi, c’est recevoir de la visite rare. C’est écouter la parole de ceux et celles qui habitent ce grand territoire depuis plus d’un millier d’années. Nous aurions tellement appris d’eux si nous l’avions fait avant! »

Sur scène, deux femmes originaires du Nunavik, Ulivia Uviluk et Nancy Saunders, habitent leur quotidien devant nos yeux, quotidien qui porte en son coeur le médium radiophonique, véritable fil rouge de leur existence.

En effet, la radio est le médium par excellence des communautés nordiques et leur véritable liant social. On croit souvent que la radio est l’art de la parole, mais elle est réellement l’art de l’écoute. Et c’est à adopter cette posture d’écoute qu’est convié le spectateur d’Aalaapi, comme la première étape d’une rencontre véritable, ardemment désirée de part et d’autre.

Laurence Dauphinais, metteure en scène, décrit en ces mots l’intention derrière cet objet théâtral tout à fait particulier. « Les peuples du Nord répètent sans cesse l’importance de l’humilité dans leur culture. L’humilité d’écouter, d’attendre, de ne pas se mettre de l’avant et de laisser prévaloir le groupe sur l’individu. (…) Nous avons voulu créer une expérience théâtrale à l’image de ces fondements. Une expérience qui décentre le public sudiste, le coupe de ses repères. Un spectacle où tout n’est pas offert d’emblée ou prémâché pour lui, mais où il doit faire l’effort de se transformer pour avoir accès à l’oeuvre. »

Les personnes qui auront le privilège de se procurer un billet pour le spectacle à Caraquet, présenté avec distanciation et à 50 % de la capacité de la salle, seront invitées à prendre part à une discussion avec la metteure en scène et les interprètes après le spectacle.

Ce qu’en a dit la critique …

« À partir de ce savant assemblage de voix et de bruits, de mots et de silences, d’idées et de confessions, Laurence Dauphinais a imaginé un spectacle de théâtre singulier, un objet de beauté et de lenteur. »

Christian Saint-Pierre, Le Devoir

« Entendre le Nord autrement, le représenter différemment que de la façon dont on le dépeint constamment dans les médias : telle est la mission — réussie, il faut le dire — d’Aalaapi. »

Alice Côté-Dupuis, Bible urbaine

Les meilleurs frères : amour filial et rivalités fraternelles

Les meilleurs frères, première traduction française de The Best Brothers du dramaturge néo-écossais Daniel MacIvor, signée par Jean-Philippe Raîche, sera présentée au théâtre l’Escaouette de Moncton les 11 et 12 mars prochain, et pour deux représentations au Centre culturel de Caraquet, les 16 et 17 mars prochain. 

Cette nouvelle création du TPA donnera l’occasion au public de revoir sur scène Eric Butler et Tony Murray personnifiant les frères Hamilton et Kyle Meilleur, confrontés au décès accidentel de Bonnie, leur mère de 75 ans, dans un concours de circonstances pour le moins étrange. Alors que les deux frères organisent les funérailles de leur mère, des événements du passé remontent à la surface, ravivant d’anciennes querelles et incompréhensions qui les confrontent et ouvrent de vieilles blessures. Au coeur de cette tragi-comédie trône Enzo, le chien bien-aimé de leur mère, dont ils doivent prendre soin comme d’un membre de la famille. 

Martine Beaulne, qui signe ici sa première mise en scène pour le Théâtre populaire d’Acadie, a été immédiatement séduite par le projet. « La mort d’un parent, dans ce cas-ci de la mère de deux frères, chamboule leur relation en provoquant une suite d’incidents incongrus et touchants. Qui suis-je dans le coeur de ma mère? Ai-je été aimé autant que mon frère? Comment résumer la vie de quelqu’un dans une annonce nécrologique? Comment faire face à ce vide affectif et identitaire qui attend chacun d’entre eux? Daniel MacIvor a su dépeindre cette situation avec humour, sensibilité et finesse, rendue avec brio par deux acteurs de talent, Eric Butler et Tony Murray. » 

Les billets sont en vente à compter du 7 février 2022, 10 h : 

Prenez note qu’à l’exception de la représentation du samedi 12 mars, qui est à 15 h, les représentations sont à 19 h 30. 

Avant de procéder à l’achat de leurs billets, les spectateurs sont priés de prendre connaissance des conditions relatives à l’accès aux spectacles en salle, en accord avec les directives de la Province du N.-B., accessibles via les sites du Théâtre populaire d’Acadie (https://tpacadie.ca/billetterie/) et du théâtre l’Escaouette (https://escaouette.com/covidinfos/).

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